
Ali Soilih fut le mirage comorien... Celui qui occupe les esprits, qui traverse le temps pour devenir un mythe.
C'était un grand homme, un homme d'état, pétri de droiture et d'intégrité. Il a fédéré les comoriens autour de son idéal. Celui de la raison, de la justice et du patriotisme.
Sa bravoure était sans commune mesure : en 1974, Il n'a pas hésité à défier les forces de l'ordre coloniales à la place de Zilimadjou... Blessé à la jambe par ces mêmes-forces coloniales lors d'une grande manifestation qui a rassemblé la jeunesse et les travailleurs, il ne s'est pas dégonflé, mais à continuer à défier l'armée coloniale jusqu'a traverser tout Moroni pour se rendre chez le prince Saïd Ibrahim avec les manifestants. Pour réaliser son coup d'état, il s'est rendu lui-même dans le camp militaire pour prendre le pouvoir et pourtant il aurait pu se cacher et envoyer ses militants. Cet homme fait parti des rares personnalités qui risquent leur vie pour remettre le pouvoir à un autre. Ainsi il est devenu le ministre de la défense du prince Said Mohamed Djaanfar. Il a participé à plusieurs opérations de libération du territoire, comme la libération de Mbéni, d'Anjouan, et de Mayotte. Il ne reculait devant rien.
Pour réaliser son projet, il a eu la complicité de la France au vue et au su de tous les initiés en politique comorienne.
Cet homme fut reçu à Paris par les autorités françaises parce qu'il était un homme, d'état.
Cet homme est un rassembleur, fédérateur pour avoir réussi à faire converger ensemble des personnalités d'horizons différents autour de son projet. Pour réaliser son putsch, Il a eu le soutien de trois capitaines qui dirigeaient l'armée coloniale(garde Comores ) parmi lesquels le commandant Moilimou Djoussou, le commandant Soidroudine de Mohéli et le commandant Dossar d'Anjouan. Il avait également le soutien de son mentor, le prince Saïd Ibrahim, le prince Saïd Mohamed Djaanfar, l'ancien vice-président Mohamed Hassanaly, l'ancien Ministre de l'économie Dossar, l'ancien président Tadjidine Ben Massoudi, l'ancien ministre des affaires étrangères M.Mouzaoir Abdallah, son ancien directeur de cabinet à la présidence, M.Ali Toihir, M.Aboubacar Boina , le leader du Molinaco. Toute la famille Tourki, l'ancien 1er ministre Abasse Djouss, l'ancien ministre Salim Himid, et pour couronner le tout il était aux commandes des opérations pour prendre le pouvoir.
Cet homme est l'incarnation de la bienfaisance et de la lutte contre le mal : la corruption, de la maladie, de l'ignorance et l'analphabétisme.
Grand artisan de l'émancipation de la femme comorienne et de l'éducation de la jeunesse, il a fait d'elles les leviers du développement économique et culturel. Et que dire de son programme d'alphabétisation qui a permis à nos parents de sortir de l'ignorance, de l'obscurantisme afin de rentrer dans le monde de la communication.
Cet homme, ce bâtisseur nous a laissé des boutiques villageoises, des Moudiriyas devenus aujourd'hui des préfectures, des collèges, des lycées et d'autres biens matériels qui ont été détournés par la caste du président Ahmed Abdallah. Par ses actions il a posé les bases du développement socio-économique.
Alors à vous intellectuels crétois et à toutes les plumes du séparatisme et de les faussaires de l'histoire... Au lieu de vous laisser envahir par la jalousie et la haine, sachez que ce n'est plus avec le déni, l'aigreur et les crachas sur nos héros que nous construirons l'unité des Comores.
L'union des Comores est un gigantesque chantier à bâtir qui demande le sacrifice de tous ses enfants. Ne choisissons pas la place la plus facile, celle de critique stérile.
Cet homme avait réussi là où tout le monde a échoué ; Réussi à extirpé la masse populaire exploitée et asservie aux mains petite bourgeoisie comorienne vampire et de l'impérialisme prédateur.
Cet homme fut l'ami du peuple comorien, de la jeunesse, de la femme comorienne et de tous les travailleurs ...
Kari Abdou Toihir